La 3D semble aujourd'hui s'imposer comme le futur du cinéma comme l'a montré le fameux Avatar de James Cameron, on pense que plus tard chaque spectateur se rendra à sa salle favorite avec sa propre paire de lunettes en main à moins que d'ici là, les fameuses lunettes soient devenues obsolètes laissant peut être place à l'holographie.
I. Le principe de la 3D : la stéréoscopie
Stéréoscopie : procédé permettant de restituer une impression de relief à partir du fusionnement de deux images planes d'un même sujet (définition du dictionnaire).
Si nous avons une vue à peu près correcte au niveau des deux yeux, c'est que nous pratiquons sans le savoir la vision stéréoscopique.
Comment la stéréoscopie fonctionne-t-elle ?
Regardez des objets à 2 ou 3 mètres de vous. Placez alors votre main une fois devant l'œil gauche, une fois devant l'œil droit. Si vous comparez ces deux images, celle vue de l'œil droit et celle vue de l'œil gauche, vous verrez des petites différences : la position horizontale d'un objet proche par rapport à un objet loin n'est pas la même entre les deux images. C'est ce qu'on appelle en optique la distance focale, elle est de 65mm.
La capacité de voir les corps en relief se définit comme la vision stéréoscopique. Elle est liée à l'interaction entre les deux yeux. Chaque œil voit un objet depuis un angle différent de l'autre, et voit donc une image un peu différente. La différence géométrique entre les deux images est utilisée par notre cerveau pour construire la perception de la profondeur. Cette compétence est particulièrement développée chez les prédateurs animaliers qui doivent évaluer précisément la distance à laquelle se trouve leur proie.
Il existe plusieurs procédés pour reconstituer une vision stéréoscopique :
1) La stéréoscopie par vue croisée
2)La stéréoscopie par vue parallèle
3)Lunettes avec filtre de couleur et anaglyphes
4)Stéréoscopie par filtres polarisant
5)Stéréoscope à lentilles
6)Stéréoscope à miroirs
7)Stéréogrammes
Stéréoscopie par vue croisée
C'est juste un entraînement : on place les deux images l'une à côté de l'autre ; l'image vue de gauche à droite, et l'image vue de droite à gauche. On louche jusqu'à superposer les deux images, et le relief apparaît. Cela parait simple comme cela, mais en réalité il faut un petit apprentissage pour y arriver.
Stéréoscopie par vue parallèle
Identique à la précédente, à part qu'il n'y a pas d'inversion : l'œil gauche regarde l'image de gauche, et l'œil droit l'image de droite. Les deux yeux regardent donc dans une direction parallèle. Cette technique me semble un peu plus difficile à obtenir que la vision croisée, mais ceci est très subjectif.
Avantages : Aucun matériel. Utilisable en toutes circonstances.
Inconvénients : Nécessite un apprentissage. Du fait que les yeux peuvent difficilement diverger, le champs visuel est peut-être plus réduit que dans la méthode précédente. Ainsi, on ne peut pas voir des images plus larges que 70 mm environ.
Lunettes avec filtre de couleur et anaglyphes
Les images sont fabriquées en mélangeant une image rouge destinée à l'œil droit, une image verte destinée à l'œil gauche (ou l'inverse bien). Ces images sont appelées des anaglyphes.
Pour voir les images en relief, on porte des lunettes avec des filtres colorés : un filtre rouge pour l'œil droit, un filtre vert pour l'œil gauche. Ainsi, chaque œil ne voit que l'image qui lui est destinée.
Pour faire des photographies en 3D, vous avez besoin de deux images d'un même objet, mais elles doivent être prises avec un angle différent l'une de l'autre. Vous pouvez garder un angle entre ces deux photos qui correspond à celui formé par les deux yeux, ou même plus grand (hyper stéréoscopie) pour des objets de faible plasticité. Pour obtenir des images en 3D, les photographes professionnels utilisent des appareils spéciaux avec deux objectifs. Si on ne posséde pas d'appareils de ce type, particulièrement conçus pour la stéréophotographie, on peut utiliser aussi un appareil classique. On a besoin de prendre deux images successives en déplaçant un peu l'appareil entre les deux prises de vue.
En faisant ça, il faut déplacer l'appareil parallèlement, en le gardant pointé vers le même sujet. Faites attention aux différences verticales dans la prise de vue. Evidemment, ce système est adapté à des objets fixes seulement. Pour prendre des photos en 3D d'objets en mouvement, on doit utiliser deux appareils couplés à actionner ensemble.
Avantages : C'est le procédé le plus simple pour voir des images stéréoscopiques.
Inconvénients : Les filtres colorés ne sont pas parfaits et ne parviennent pas à séparer parfaitement les images, du coup la qualité d'image n'est jamais impeccable. De plus, l'image de départ à des détails qui sont soit tout verts soit tout rouge, ils ne seront vus que d'un œil et on aura donc pas l'impression de relief pour ces détails.
Stéréoscopie par filtres polarisant
Dans le principe, la méthode est proche de la précédente, à ceci près que l'on remplace la couleur rouge par une polarisation horizontale, et la couleur verte par une polarisation verticale.
Cela se passe en général dans une salle de projection.
- Un projecteur (film ou diapositive) muni d'un filtre polarisé horizontalement verticalement projette sur un écran l'image destiné à l'œil droit, un autre projecteur muni d'un filtre polarisé verticalement projette sur le même écran l'image destiné à l'œil gauche (ou l'inverse)
- Le spectateur porte des lunettes avec filtre polarisant ; un filtre polarisant horizontal pour l'œil droit et un filtre polarisant vertical pour l'œil gauche. Ainsi, chaque œil ne voit que l'image qui lui est destinée.
Avantages : Très bonne qualité d'image. Le procédé ne détruit pas la qualité de l'image car l'œil humain n'est pas sensible à la polarisation de la lumière. Contrairement à la méthode précédente, les filtres polarisant arrivent parfaitement à séparer les deux images.
Inconvénients : Demande un matériel spécifique et assez coûteux : deux appareils de projection, un écran qui conserve la polarisation ( je crois que ce n'est pas le cas de tous les écrans de projection ) et... une salle de projection !... Il me semble que c'est ce type de procédé qui est utilisé dans les projections de film stéréoscopiques.
Stéréoscope à lentilles
Il s'agit simplement d'un appareil optique muni de deux oculaires, et dans lequel on place les deux images : l'oculaire de gauche montre à l'œil gauche l'image de gauche, l'oculaire de droite montre à l'œil droit l'image de droite.
Il y a deux types d'appareils avec ces systèmes de lentilles :
- Des appareils avec un format d'image est bien spécifique, du coup on ne peut qu'acheter des images ; on ne peut pas visualiser des photos stéréoscopiques que l'on aurait pris.
- Des appareils où l'on place deux diapositives.
Avantages : Très bonne qualité d'image.
Inconvénients : Ces appareils ne sont pas faciles à trouver. Les images doivent être disponibles sous forme de diapositives.
Stéréoscope à miroirs
Très semblable au précédent, à ceci prêt qu'un système de miroir remplace le système optique.
Avantages : Contrairement au système précédent, ne nécessite pas de diapositives, ni de format particulier.
Inconvénients : Il vous faudra construire l'appareil vous-même. Pas très "maniable" : l'appareil doit être posé sur une table.
Stéréogrammes
Les stéréogrammes sont constitués de motifs se répétant. En les regardant de près, on finit par voir une image en relief.
Avantages : Ne nécessite pas d'appareil. Le côté amusant est que l'on ne sait pas à l'avance ce qui va apparaître en relief.
Inconvénients : Difficile à fabriquer : nécessite un logiciel. Les formes en relief n'ont pas de couleur propre : elles sont revêtues du papier peint répétitif qui sert de trame. Impossible d'avoir des détails fins en reliefs.
II. L'histoire de la 3D
Au XVI e siècle, G.B. Della Porta et J. Chimenti restituaient déjà le relief à l'aide de dessins successifs du même sujet vu sous des angles légèrement différents.
L’invention de la photographie a lieu en 1832.
Pour obtenir des images stéréoscopiques, on pense d’abord à coupler 2 appareils. Puis en 1856 apparaît le premier appareil photographique ayant 2 objectifs, permettant d’effectuer plusieurs clichés sensiblement décalés du même sujet. La méthode a évolué et est maintenant utilisée pour les images satellitaires.
1. Débuts du cinéma en relief
Depuis sa création en l’année 1838, la stéréoscopie est une technique utilisée pour créer l’illusion d’une troisième dimension. Le débat est encore de savoir quel était le premier film en trois dimensions mais « L’arrivée du train » réalisé en 1903 par les frères Lumière, est mentionné comme étant le premier film stéréoscopique. Lors de sa première projection, il a suscité la panique chez les spectateurs qui pensaient que le train fonçait réellement sur eux. Depuis, plus d’une centaine de films et émissions de télévision ont été produits en trois dimensions. Si la technologie permettant de créer des films en trois dimensions est créée depuis longtemps, il en est tout autrement des méthodes de
projection qui lui sont indispensables. C’est l’un des principaux facteurs qui expliquent
le fait que le cinéma en relief a traversé cinq périodes et que son histoire ne cesse de
s’écrire :
1900 à 1946 : Les premiers essais
Producteurs, amateurs et inventeurs jettent les bases du cinéma en relief. On tourne
quelques films avec peu de moyens pour essayer de connaître les secrets de la
production stéréoscopique.
1950 à 1960 : Le premier essor
Pendant cette décennie, le 3D a connu sa première période faste. Propulsé par le
succès commercial de « Bwana Devil » lancé par la United Artists en 1952, le cinéma en
relief intéresse désormais les plus grands studios. Ces derniers produisent plus d’une
soixantaine de films, dont « Dial M for Murder » de Hitchcock et « Hondo » avec
notamment John Wayne. Bien que ces films aient été tournés dans les règles de l’art,
le cinéma en relief n’a pas survécu, dû aux mauvaises conditions de projection dans
la plupart des salles et à l’équipement complexe requis pour la projection
stéréoscopique (écrans argentés, lunettes polarisées, projecteurs doubles synchronisés,
lentilles spéciales).
1973 à 1985 : Le renouveau
Presque oublié du grand public, le cinéma en relief refait surface et plusieurs studios,
grands et petits, tentent de le relancer. Ils réussissent à créer un certain engouement
grâce à des films comme « Jaws 3D », « Comin at Ya! » et « Vendredi 13 – 3e partie ».
Toutefois, les petites lunettes en carton n’étaient toujours pas à la hauteur, et malgré
un certain succès retrouvé, le cinéma en relief s’éclipse de nouveau.
1986 à 2000 : La révolution
Avec l’arrivée du format Imax 3D, que les spectateurs découvrent pour la première fois en
visionnant le film « Transitions » à l’Exposition universelle de Vancouver en 1986, et grâce à l’émergence
de nouvelles technologies de visionnement, le cinéma en relief inscrit définitivement son
nom dans l’Histoire. Réservé à quelques productions spécialisées en raison des coûts de
tournage prohibitifs, le cinéma en relief prend désormais la place qui lui revient pour
rester un secteur en plein essor.
2001 à nos jours : Le deuxième essor
L’avènement des technologies d’animation 3D, des caméras numériques et du cinéma
maison en relief contribuent à démocratiser la production et le visionnement
stéréoscopique. La demande de cinéma en relief ne cesse de grandir et entre
maintenant dans son deuxième âge d’or avec l’exemple notable du film Avatar qui
a été réalisé pour être exclusivement diffusé en relief.
III. La 3D rendue au cinéma
La 3D semble aujourd'hui se présenter comme le futur du cinéma, on pense que plus tard chaque spectateur se rendra à sa salle favorite avec sa propre paire de lunettes en main à moins que d'ici là, les fameuses lunettes soient devenues obsolètes laissant peut être place à l'holographie.
Pour commencer, nous allons expliquer le principe de la 3D. C'est très simple, fermez d'abord votre œil droit, maintenant fermez le en ouvrant le gauche. Vous avez remarquez, l'image semble avoir un peu bougée, cela est simplement dû au fait que les yeux humains sont séparés d'environ 65mm.
La 3D c'est la superposition par le cerveau de ces 2 images, on parle de vision stéréoscopique.
Donc pour créer de la 3D il suffit d'envoyer une image à l'œil droit et une image à l'œil gauche qui ont été captées par une caméra stéréoscopique dont les objectifs sont espacés de la même façon que les yeux.
Pour plus d'information je vous invite à vous rendre sur la partie caméra du site. Revenons à nos images, bien-sur le principe dans un cinéma est que les images soient visibles par tous, impossible donc de coller un écran devant chaque œil à tout le monde.
Pour palier à ce problème il existe 3 techniques toutes nécessitant le port de lunettes par les spectateurs. Détaillons-les :
Le premier procédé, le plus ancien et surement le plus connu est l'utilisation des fameuses lunettes bleu et rouge en fait cyan et rouge pour être exact.
Les couleurs et donc les images sont formées de 3 composantes : le rouge, le vert et le bleu. On conserve pour l'image destinée à l'œil droit uniquement la composante rouge et pour l'œil gauche, les composantes bleu et verte formant le cyan.
On superpose ensuite ces 2 images et on les observe avec les fameuses lunettes dont le verre gauche est un filtre rouge et le verre droit un filtre cyan.
Ce procédé peut être utilisé avec d'autres couleurs complémentaires mais celles ci sont privilégiées car les images numériques d'aujourd'hui sont toutes basées sur le système RVB, initiales de Rouge, Vert et Bleu.
Ce système a de nombreux avantages, il ne demande pas d'équipement spécial au moment de la diffusion, il est simple à réaliser et les lunettes nécessaires au visionnement sont assez peu couteuses.
Cependant il a aussi des inconvénients, d'abord le résultat est mitigé, aussi bien au niveau des reliefs que de la qualité des couleurs et des contrastes.
De plus chez de nombreuses personnes (dont l'auteur de ces lignes fait malheureusement partis) ce procédé provoque une forte fatigue oculaire probablement due à des mouvements inhabituels des yeux entrainant des maux de tête voire même des nausées et des vomissements dans les cas les plus extrêmes.
Le second procédé nommé projection polarisée qui est en train de s'imposer est le plus utilisée en ce moment notamment avec le récent Avatar de James Cameron.
Elle nécessite 2 projecteurs disposant d'un filtre polarisant, le projecteur destiné à l'œil gauche envoie l'image à « l'horizontale » et le droit à « la verticale », il suffit maintenant de porter des lunettes équipées elles aussi de verres polarisant, le verre gauche permettant de voir les images à « l'horizontale » et le droit celles à la « verticale ».
Ce procédé bien que nettement plus efficace et agréable que le précédant nécessite une installation couteuse puisque 2 projecteurs polarisant avec des lunettes elles aussi plus couteuses qu'il est indispensable de rendre à la fin de la séance.
De plus à l'air de la HD l'image reste décevante surtout en prenant compte qu'on nous réclame 1,50€ de plus à l'entrée et pour finir il peut arriver que les projecteurs soient mal orientés gâchant l'effet de relief.
Le troisième et dernier procédé utilisant des lunettes est la projection alternée. Elle se base sur le fait que le cerveau humain analyse en moyenne 25 images par secondes, c'est d'ailleurs ce nombre d'images qui sont diffusées dans un film classique.
Ici on diffuse environ 100 images par secondes, alternant une de la caméra droite et une de la caméra gauche.
Toutes la subtilité ce trouve donc cette fois ci dans les lunettes, évidemment comme on la dit tout à l'heure, chaque œil ne doit recevoir que l'image qui lui est destinée.
Il faut donc obturer alternativement l'œil droit ou l'œil gauche en même temps que les images sont diffusées, ceci étant bien-sur trop rapide pour que le spectateur puisse s'en rendre compte.
Ces lunettes sont toutes équipées d'un petit capteur infrarouge dont l'émetteur est relié à un lecteur numérique diffusant le film numérique et envoyant l'information à chaque verre.
Chaque verre est en fait composé de multiples cristaux liquides empêchant le passage de la lumière lorsqu'il le faut.
On a cette fois ci réglé le problème des deux projecteurs mais il est toujours nécessaire qu'ils soient un peu particulier, en effet, on va projeter 100 images secondes et tous n'en sont pas capables, ils doivent avoir un balayage 100Hz voire même 120Hz.
Les lunettes coutent très chers puisqu'elles sont très perfectionnée il est donc indispensable que chaque spectateur rendent les siennes en sortant de la salle, elles seront ensuite nettoyées avant d'être redistribuées.
La projection alternée est utilisée grâce à la combinaison des fameuses lunettes
LCD, d'une carte graphique effectuant de nombreux calcul compliqués qui entrainent d'ailleurs
souvent des erreurs donc des incohérences lorsque les images n'étaient pas prévues pour un
visionnage 3D et un émetteur infrarouge qui synchronise les lunettes à l'image et nécessite un
léger réglage avant chaque utilisation. C'est la méthode utilisée dans les nouvelles télévisions 3D
mais aussi dans les ordinateurs et les consoles puisque de plus en plus de jeux-vidéos utilisent
cette technologie permettant une expérience jugée bien plus immersif bien qu'elle entraine des
graphismes moins fins (d'après NVIDIA 350 jeux étaient déjà compatible au moment de la sortie
de leur pack en janvier 2009). Il faut afficher
100 images par seconde ce qui oblige donc à posséder un écran 100Hz minimum ce qui est
encore un surcout à prendre en compte. Cette nécessitée d'avoir 100Hz voire 120Hz est que la
technologie la divise par deux soit pour un exemple de 100Hz, 50Hz pour l'œil droit et 50Hz pour
le gauche, sachant que les 120Hz soit 60Hz par œil permettent d'obtenir une image nette, fluide et
ne donnant pas mal à la tête. Et on parle bien sûr pour l'instant que du cas où l'on regarde l'écran
seul, même si l'émetteur infrarouge peut contrôler un nombre illimité de lunettes dans un rayon de
6m, il est évidemment nécessaire de posséder une paire de lunette par personne. Il se pose
toujours la question d'un passage à une 3D sans lunettes qui permette d'être vue par tout le
monde simplement et si possible moins onéreux.
IV. Le passage à la télévision
Il existe 5 types d'écrans, les écrans anaglyphe et polarisés utilisant des lunettes passives, les écrans à vision alternée nécessitant des lunettes actives et enfin les écrans lenticullaires et à barrière parallaxe qui n'utilisent pas de lunettes.
Leur fonctionnements
L'anaglyphe fonctionne exactement comme au cinéma, il ne nécessite aucune instalation mise à part une paire de lunette munie d'un filtre cyan et d'un filtre rouge.
La polarisation utilise la propriété des écrans LCD qui est d'émettre une lumière polarisée, en effet si vous regardez l'écran de votre téléphone à travers un réseau vous verrez que dans un sens il semble éteint et dans l'autre allumé. Ici on a donc comme deux écrans collés alternant une ligne de pixels de l'un puis une ligne de l'autre avec chacun une polarisation différente de l'autre. Les lunettes passives sont des réseaux qui permettent de voir un écran dans un oeil et le second dans l'autre. On a bien une image pour chaque oeil donc une impression de relief.
Les écrans utilisant la vision alternée sont les plus répandus en ce moment. Ici, c'est exactement comme au cinéma. Les images défilent très vite sur l'écran et les lunettes les tries.
Les écrans lenticulaires produisent la même sensation de profondeur que les écran anaglyphe ou par polarisation, mais sans avoir besoin de lunettes lourdes. Ils sont plutôt équipés d'un réseau de lentilles lenticulaires. Au lieu de la combinaison de deux points de vue, les écrans lenticulaires ont besoin de 8 points de vue d'une même scène.
Chaque pixel sur le panneau regroupe 3 sous-pixels colorés (rouge, vert et bleu).Schéma d'un pixel
Un écran Full HD offre 2 millions de pixels formant une matrice.Schéma d'une matrice
Une série de petites lentilles cylindriques est placé sur le panneau dans une pente.
Chaque lentille cylindrique couvre 8 sous-pixels de façon très précise. Les verres sont fabriqués avec une précision de 1/100e de micron.Schéma d'une plaque de verre
Il existe également le système de barrière de parallaxe qui remplace l'écran lenticulaire.
Son principe est essentiellement le même que l'auto-stéréoscopie à réseau lenticulaire, à la place duquel un filtre (la barrière) distribue en alternance les points de vue destinés à l'un ou l'autre des deux yeux.
La barrière de parallaxe est plus ancienne que l'écran lenticulaire (Berthier, 1896). Comme pour le réseau lenticulaire, un bon positionnement du spectateur est nécessaire.
Mais contrairement au cas des réseaux lenticulaires les positions latérales pour bien voir l'image entière sont toutes à la même distance du plan de l'image.
Cette technologie est, entre autres, utilisée par les écrans des marques Tridelity , Spatial View, NewSight.
Chaque sous-pixel est utilisé pour un point de vue différent. Il fournit donc à la fois la couleur et la disparité de l'information.
Chaque objectif se chevauchant en 8 points de vue différents fonctionne comme une loupe.
Parce que les deux yeux ne sont pas au même endroit, ils peuvent réellement voir deux points de vue différents.
L'écran lenticullaire apporte de grands avantages.
Le réseau de micro lentilles sur l'écran remplace les lunettes généralement nécessaires pour profiter d'images en relief.
L'affichage de 8 points de vue multiples permet aux téléspectateurs de se tenir où il veulent pour profiter du relief.
L'affichage ne fausse pas le contenu lors du déplacement.
Le réseau de lentilles lenticulaires ne modifie pas la luminosité et les couleurs et de beaux spectacles des images nettes.
L'écran peut afficher la norme de contenu 2D sans perte.
V. L'interview de M. CHANUDET
Nous avons rencontré Olivier CHANUDET, travaillant dans l'industrialisation à IMAGIN
OPTIC, une entreprise basée à Orsay, et ayant récemment travaillé sur la conception d'un
écran lenticulaire qui nous a aimablement accordé une heure de son temps afin de
répondre à nos questions.
Peut-on vraiment parler de 3D avec les technologies actuelles ?
M. CHANUDET :
Non, je parlerais plutôt de relief que de 3D, ce terme serait plus approprié à
l'holographie, là ce n'est qu'un jeu d'images.
Quels sont les différents types de téléviseurs affichant un relief existants ?
Il existe cinq types d’affichages : l'anaglyphe et la polarisation qui utilisent des
lunettes passives, la vision alternée qui utilisent des lunettes actives et enfin le
lenticulaire et l'écran à barrière parallaxe qui ne nécessite pas de lunette.
L’entreprise, dans laquelle je travaille (ndlr. IMAGIN OPTIC), s’est récemment occupé du
développement d'écrans lenticulaires.
De quand date le principe des écrans lenticulaires ?
Le principe en lui-même date du début du XVIIIe siècle. Mais il n’a été réellement repris
qu’à l’invention du cinéma par les frères Lumières.
Les informations relatives aux écrans lenticulaires sont difficiles à trouver sur
internet, pouvez-nous en dire un peu plus sur le mode de fonctionnement et les principales différences
avec les autres sortes d’écrans ?
Le principal intérêt des écrans lenticulaires est que le relief est restitué sans lunettes.
Ainsi plusieurs personnes regardant un écran lenticulaire peuvent profiter de l’impression
de relief. L’avantage de cet écran est de gagner en luminosité et de diviser la résolution
par 3 alors qu'elle l'est plus sur d'autres types d'écrans. Mais la zone dans laquelle le
relief est visible est moins importante qu'avec des lunettes, cependant, après plusieurs
tests on s'est rendu compte qu'elle restait plus importante que ce que la théorie laissait
penser puisque le cerveau corrige une bonne partie des failles. Dans le principe c'est
relativement simple. Une plaque de lentilles en plastique est collée sur un écran LCD
spécial permettant d'afficher les images par paquets de 8, ainsi, de chaque coté de l'écran, on
peut observer un paquet qui est reconstitué par le cerveau comme une seule image
constituant des reliefs. L'écran en lui même est beaucoup plus compliqué. Les pixels
constituants une même image sont situés en décalage sur une même diagonale résultant
de plusieurs calculs complexes.
Cela signifie-t-il que si l'on bouge pendant le visionnage ou qu'on se trouve par
hasard entre 2 paquets on ne voit plus le relief ?
Effectivement, si l'on bouge, cela chamboule le cerveau et on a une impression de vertige.
Pour ce qui est des 2 paquets, l'écran diffuse en fait dans le premier paquet les images
de 1 à 8 puis de 1 à 8 dans le second etc. Donc quand notre champ de vision est entre 2
paquets on voit à la fois l'image 8 du premier paquet et la 1 du second, à nouveau le
cerveau est perdu et on perd l'impression de relief.
Est-ce qu’il y a des effets secondaires comme avec les écrans anaglyphes ou par
polarisation qui peuvent donner des maux de têtes, nausées, vertiges ?
Tout dépend des personnes qui regardent, cette technologie donne des effets secondaires
qui varie beaucoup d’une personne à l’autre, de la même façon qu'avec les autres
technologies, ceux qui en souffraient continuent d'en souffrir.
Par quelle entreprise cette technologie a été développée ?
IMAGIN OPTIC a travaillé en association avec Philips et Alioscopy sur un écran lenticulaire
de salon. Il faut savoir que Philips et LG avait un laboratoire commun pour la technologie
des écrans à reliefs. Cependant c'est Philips qui a déposé la plupart des brevets pour les
écrans lenticulaires et Alioscopy les autres. Mais l’association entre LG et Philips s’est
arrêtée faute de moyen.
Étant donné que nous sommes dans une période de passage de la 2D au relief, les
écrans lenticulaires sont-ils « swithables » sans perte de qualité ?
Oui et non, pour visualiser une image en 2D il suffit de diffuser dans chaque paquet la
même image sans décalage d'angle de vu cependant on continu de diviser la résolution par
3. Pour régler ce problème, Philips a déposé il y a 3-4 ans un brevet sur un système
permettant de régler électroniquement l'indice de milieu des lentilles afin d'avoir le même
indice qu'à l'extérieur de la lentille ce qui permettrait d'afficher une image sur tout
l'écran sans baisse de la résolution et de division du balayage. Mais il n'y a toujours
aucun retour de leur part sur ce projet.
On voit que les écrans utilisant la vision alternée sont très chers, comment se place
les écrans lenticulaires par rapport aux autres ?
Étant-donné qu'ils ne sont pas industrialisés ce n'est pas comparable. Pour l'instant, ce
qui rend cette technologie si chère, c’est surtout la plaque lenticulaire. Le moule
notamment coûte à lui seul environ 60000€. Cette plaque est constituée de minuscules
lentilles qui doivent être mises les une à côté des autres avec une précision de 8 microns
autrement le relief ne sera pas restitué correctement. C’est pour ce coût de développement
élevé que cette technologie n’est pas encore industrialisée.
Pensez-vous que la télévision en relief représente réellement une innovation dans le
monde de l'audio-visuel ou que c'est simplement un effet de mode que l'on doit à Avatar ?
Je comparerais cette innovation au passage du noir et blanc à la couleur voir même du
muet au parlant. Je pense qu'on assiste à une révolution de l'audio-visuel.